Le temps donne toute la dimension à notre névrose

Martine est en face de moi. Face à face dans le fauteuil, sans le bureau protecteur des premièrs entretiens. Il faut dire que Martine a arrété sa psychanalyse il y a 1 an juste à son début après quelques séances seulement, auparavant, une  psychothérapie de 1 an et demi avait eu raison des troubles de sa vie professionnelle qui avaient motivé sa venue. Mais aujourd'hui sa vie amoureuse est chaotique alors Martine est d'accord pour débuter à nouveau une psychanalyse.

Martine est là blanche en pleurs, elle me dit que pour la première fois elle a voulu mettre fin à ses jours, qu'elle se sent prisonnière d'elle même, à recommencer les mêmes histoires amoureuses sans fin , sans amour et sans histoire. Aujourd'hui elle est là avec sa demande d'aide simplement au bout du rouleau, elle se sent incapable d'aimer quelqu'un, elle s'est coupé les cheveux pour "être l'aide" dit-elle, je sens qu'elle me regarde pour avoir mon avis, je lui demande juste si elle pense qu'elle y est arrivée, elle me dit "non pas tout a fait" il faut dire que Martine est jolie, intelligente, avec un métier dans la pub genre manager haut niveau, mais voilà elle est malheureuse, le temps a déroulé la partition de sa névrose, je pense qu'il est raisonable de débuter cette psychanalyse pour que la répétition douloureuse cesse.